Si la mode est un art, elle est aussi une économie. C’est avec ce prisme que Constance Gay, acheteuse et cheffe de produit depuis presque 10 ans, travaille le prêt-à-porter. Le métier de Constance est de conjuguer les deux approches de la mode, celle de la rentabilité et celle de la création.
“La création, c’est l’essence même de la mode.”
Où le styliste travaille à la création et au style, le/la chef.fe de produit traduit le chiffrage de cette création. Ce sont deux métiers tout à fait complémentaires pour qu’une marque puisse évoluer au sein du système de la mode.
“Le styliste va produire des dessins à une fin commerciale”
La COVID-19, et les confinements ont largement fragilisé l’économie de la mode. Les marques occidentales qui faisaient produire dans les ateliers orientaux ont souffert de la fermeture des frontières et du ralentissement de la production. D’un point de vue social, c’est une crise du travail. Cette période a renforcé les rapports d’inégalités entre l’occident et l’orient, entre donneurs d’ordres et fournisseurs-fabricants. La consommation de vêtements ayant baissé dans les pays occidentaux, les premières victimes sont les populations déjà précarisées d’Inde, du Bangladesh ou encore de Chine travaillant en usine.
“Le confinement devient un drame social dans certain pays”
Malgré ce triste constat, Constance relève des choix faits par de grands groupes pour opter pour des solutions plus durables en emballant par exemple les vêtements sortis de l’usine dans des sacs en plastique recyclé ou en toile de maïs.
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