La porte d’entrée dans la mode de Joëline Studer commence par l’humanitaire, aux Philippines.Elle aidait les prostituées à s’extirper de la rue en apprenant la couture.
“En travaillant dans la mode, elles pouvaient sortir des rues […] C’était un moyen de découvrir qui elles étaient.”
Fort de ses voyages à travers le monde, de l’Australie à l’Afrique, elle se surprend à aimer la mode, à comprendre la magie qui en émane, au-delà de la superficialité et des jugements.
Elle trouve alors une alternance chez Louis Vuitton, pour enfin être engagée par la maison comme relation client et évènementiel. Dans cette activité, elle aime passer du temps avec ses clients, créer ou recréer une silhouette en réfléchissant, avec ses clients aux pièces qui les mettent en valeur.
“Le vêtement n’est pas qui nous sommes. Mais il fait partie de notre image, de ce qu’on renvoie à la société.”
La mode est un art qui se matérialise par le vêtement. Il est propre à la nature humaine de s’exprimer par l’habillement, en le travaillant, en le déchirant, en le rapiècant… En pensant la mode à une échelle plus individuelle et non mondialisée, elle devient un outil personnel à personnaliser.
Pour aller plus loin :
Chollet, Mona, Beauté Fatale, les nouveaux visages d’une aliénation féminine, Paris, Zones, 2012.
Pomier Elsie, « Pourquoi l’être humain est-il le seul à se vêtir ? », Imagodei, 20/01/2020
Retrouvez Joëline Studer:
Instagram : @joelinestud