Et si le vêtement n’était plus considéré comme un vulgaire bout de tissu, mais plutôt comme une extension de soi ? C’est ce vers quoi tend la styliste et illustratrice de mode Floriane Deletre dans son évolution créative. Pendant 8 ans, la mode pour laquelle elle œuvrait était celle de la consommation. Le vêtement était produit pour être vendu. Pourtant, le travail du styliste, c’est l’amour du tombé, du drapé, du mariage entre une ceinture cordée et un pantalon pincé.

“La mode c’est une réflexion industrielle, où le vêtement est un objet d’achat pour le client, une mode de consommation, pas pour être portée mais vendue, achetée.”

En pensant le vêtement dans sa singularité et non dans une mondialité, le/la styliste fait un travail de personnalisation du vêtement pour les consommateurs. Le/la styliste offre à l’habillé la possibilité de se penser et de se voir dans un vêtement identificateur. Car il n’existe pas une morphologie, tout comme il n’existe pas une mode.

“Croire en la beauté d’un vêtement, dans ce qu’il peut apporter au corps.”

Suivre des bloggeurs, des bloggeuses mode peut être inspirant pour choisir sa tenue du jour, certes, mais ils/elles peuvent être contre-productifs. En apprenant à mieux connaître notre corps, notre peau, nos formes, nous apprenons aussi ce que notre corps aime porter.

 « Ne pas aller dans le paraître de la sur-consommation, mais aller vers un paraître qui nous va bien ».

Voilà un beau mantra, qui peut nous mener à une réflexion quant à ce que nous aimons porter. Un vêtement qui nous rend fièr.e.s, ce n’est pas parce que nous l’avons vu porter par telle ou telle personnalité. Nous savons que, quelque part, un.e  styliste a pensé à nous, à notre corps, qu’il/elle en a tiré une proposition vestimentaire, et que c’est aujourd’hui, maintenant, pour cette occasion précise que nous avons  choisi de la porter.

“Je préfère maintenant  me concentrer sur de vraies valeurs, un vêtement qui sera pensé au niveau de la matière, au niveau de la coupe, que les gens voudront porter et non pas être influencés à porter.”